Initié par Henri IV, le projet de drainer les eaux de Rungis vers Paris est lancé, afin de répondre aux problématiques de pollution de la Seine, du tarissement des fontaines et de l'assèchement des puits parisiens. La mort d'henri IV n'interrompit pas le projet. Marie de Médicis le détourna à ses propres fins: avoir des grands bassins et des fontaines dans les jardins de son palais (actuel jardin du Luxembourg).
Le captage des eaux qui seront conduites par l'aqueduc jusqu'à Paris commence sur le plateau de Rungis, au même endroit que l'ont fait les Romains, 14 siècles plus tôt. Là, une galerie formant un quadrilatère de plus de 500 mètres de long, récolte les eaux du plateau, par infiltration. Un accès existait au sein du carré des eaux, c'est le Regard des Sources.
Ces eaux d'infiltration sont conduites vers le bassin du regard I, le Grand Regard Royal. Par la suite, d'autres drains se déverseront dans ce bassin : le drain de l'église et le drain de Paray, dès le milieu du XVIIe siècle.
Louis XIII et sa mère la Régente, Marie de Médicis, participèrent à la célébration de la pose de la 1ère pierre le 17 juillet 1613 : cela marque le début de 10 ans de travaux pour accomplir le rève de la Régente.
A partir du regard I, la galerie de l'aqueduc part plein ouest, sous l'actuelle "promenade de l'aqueduc", qui traverse la ZAC des Antes. Au bout d'environ 500m, voici le Regard des Antes.
Toujours en ligne droite, l'aqueduc passe sur Fresnes et arrive au regard monumental qui surplombe l'A6 : le Regard de la Loge. C'est le plus profond des regards (10m) et son escalier est enroulé autour d'une cheminée carrée : Monumental en surface, mais aussi en souterrain!
Une des premières mutilations du parcours arrive : c'est le franchissement de l'autoroute A6 et de la zone commerciale de la Ceriseraie. L'aqueduc est dévié dans une galerie ovoide. On retrouve la galerie d'origine pour quelques mètres avant d'être dévié une fois de plus: L'eau est déviée en siphon pour passer sous l'autouroute A86 (depuis 1990).
Enfin, le Regard IV. Bien moins imposant que son prédécesseur, il n'en recèle cependant pas moins qu'une dérivation, possédant sa propre galerie praticable : C'est une concession accordée au Marquis de Sillery, logeant au chateau de Berny. Cette galerie est donc tout naturellement appelée l'aqueduc de Berny mais est effondrée au bout d'une centaine de mètres.
Dernier regard de Fresnes, le Regard V se situe sur le parking d'une résidence.
La commune de l'Haÿ-les-Roses possède 4 regards :
Le parcours des eaux libres de l'aqueduc Médicis se termine au niveau du Regard X, où ces eaux sont canalisées dans une conduite forcée en fonte, installée par Belgrand dans les années 1880. Cette conduite à permis de conduire les eaux de Rungis jusqu'aux réservoirs à ciel ouvert de la montagne Sainte Geneviève (Panthéon), qui se trouvent à une altitude supérieure à la Maison du Fontainier, mais néanmoins inférieure à celle du Regard X.